BRESIL : Retour en boomerang sur un coup d'état
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- 24 Sep
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Le nouveau président brésilien pourrait faire l'objet d'une enquête concernant des allégations liées au scandale Petrobras.
Un juge de la cour suprême brésilienne a autorisé l'ouverture d'une enquête préliminaire concernant des allégations impliquant l'actuel président Michel Temer dans l'enquête sur le scandale de corruption Petrobras.
Teori Zavascki a donné son feu vert, vendredi soir, à l'ouverture de plusieurs enquêtes à l'encontre de dirigeants politiques, sur la base des déclarations de Sergio Machado, ex-président de Transpetro, une filiale du géant public pétrolier Petrobras.
M. Machado a parlé dans le cadre d'un arrangement avec la justice en échange d'une réduction de peine, a précisé l'agence publique Agencia Brasil.
L'enquête concernant M. Temer se concentre sur une demande présumée de fonds, effectuée en 2012 auprès de Transpetro.
M. Zavascki a classé les déclarations de Sergio Machado en plusieurs dossiers, qui impliquent des politiques influents au Brésil, du parti PMDB, le parti centriste de l'actuel président Michel Temer, du PSDB, le parti de la sociale démocratie, et du parti des Travailleurs de l'ex-présidente Dilma Rousseff ainsi que de son mentor, l'ancien chef d'Etat Luiz Inacio Lula da Silva.
Bête noire des politiques
Le procureur général de la République, Rodrigo Janot, doit désormais décider de l'ouverture d'une enquête formelle ou non contre le président.
Le dossier «Lavage Express», enquête lancée en mars 2014 sur des stations-service, a dévoilé un vaste réseau de corruption au sein de Petrobras. Trente mois plus tard, l'enquête est devenue la bête noire des politiques au Brésil.
M. Temer a succédé à Dilma Rousseff le 31 août après que celle-ci a été destituée par le Sénat brésilien pour maquillage des comptes publics, au terme d'une procédure juridico-politique.
Ses soutiens dénoncent sa destitution comme un «coup d'Etat» ourdi par l'opposition de droite et Michel Temer, qui était auparavant vice-président. (afp/nxp)